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ArAnimA au Centre de Soins Faune Sauvage de Nantes

ArAnimA au Centre de Soins Faune Sauvage de Nantes

AranimA a eu la chance rare de pouvoir visiter le Centre de Soins Faune Sauvage de Nantes ! 

15 Jours à peine se sont écoulés depuis que nous avons eu l’occasion de rencontrer Olivier Lambert, Directeur du Centre de Soins Faune Sauvage de Nantes, affilié à la LPO. Après une longue discussion, très enrichissante, il nous a donné l’immense chance de visiter ce Centre de soins, normalement interdit au public, vous vous en doutez, afin de ne pas perturber les animaux en soins. Nous avons donc été très sages ! Anne Delgendre, l’une de nos artistes photographe et moi-même avons donc pu constater le travail immense et l’implication de tous les acteurs de ce centre, et prendre conscience de l’importance de tels établissements.

Nous allons vous raconter notre visite, et les raisons pour lesquelles elle a été si importante : Notre partenariat avec la LPO France (Ligue de protection des oiseaux) et les reversements qu’ArAnimA va effectuer suite à l’exposition des Artistes engagés qui nous accompagnent, puisque chacun d’eux reverse au minimum 20% du montant des ventes. Un tel engagement mérite d’être souligné, et ils méritent, ainsi que tous nos donateurs et adhérents, de savoir comment cet argent peut être utilisé.

Nous avons été ravies de pouvoir immortaliser cette visite, et toute l’équipe ArAnimA est très heureuse de pouvoir vous raconter ce moment inoubliable !

 

Le Centre de soins est accolé à l’école Vétérinaire de Nantes. Deux étudiants dans les années 80 ont créé le centre, après avoir constaté que des particuliers leur apportaient de plus en plus des animaux sauvages blessés ou malades. Au départ, ils soignaient ces animaux sur leur temps libre pendant la semaine.
Ce travail de soins prenant de l’ampleur, au début des années 90, le centre s’est détaché de l’Ecole Vétérinaire et professionnalisé, notamment en obtenant toutes les autorisations devenues nécessaires pour la détention et la capacité à soigner la faune sauvage.
Aujourd’hui, le centre travaille en lien avec l’école Vétérinaire, mais dispose de son propre personnel soignant, dont un vétérinaire à plein temps, ce qui est exceptionnel pour ce type d’établissement. En effet, faire tourner un centre de soins coûte cher, il y a très peu, voire plus du tout de subventions publiques (alors qu’il s’agit tout de même d’un bien commun : la nature), et le centre compte sur les dons, et le bénévolat. Beaucoup de bénévoles se relaient pour aider le personnel soignant, notamment pour le nettoyage des espaces, le nourrissage des animaux, mais aussi pour assister les soignants lors de soins de base.

Sauvetage d’un hérisson.
Les hérissons sont dans notre région nord-ouest, les animaux sauvages les plus souvent apportés au Centre de soins.
Ces petits mammifères sont victimes d’accident (de la route, mais aussi de tondeuse à gazon)

Le centre accueille de nombreux animaux chaque jour : de 15 à 20 sont recueillis, ramenés par les promeneurs.
Le directeur, Olivier Lambert, a insisté sur la prévention et l’éducation des personnes à la faune sauvage. En effet, beaucoup d’animaux sont ramassés – en toute bonne conscience – alors qu’ils ne le devraient pas. Pour exemple, un oisillon tombé du nid : dans la plupart des cas, ce sont les parents qui se “débarrassent” d’un petit, soit parce qu’ils n’ont pas les ressources de nourriture suffisantes pour subvenir à ses besoins, soit parce qu’il est porteur d’une déficience génétique que nous ne pouvons constater. Dans ce cas, l’oisillon apporté au Centre a des chances de survie totalement nulles: même si par chance il devait survivre aux soins, il ne serait pas apte à retourner à la vie sauvage, n’ayant pas été éduqué par ses parents (apprentissage du vol, capacité à trouver de la nourriture, etc…). Il serait donc voué à une mort certaine.

Même si cela nous fait parfois mal au coeur, il n’est pas toujours bon de venir en aide à ces petits animaux. Nous intervenons aussi parfois dans la logique de la chaîne alimentaire, et pouvons créer plus de mal que de bien : Olivier Lambert nous explique qu’un promeneur avait ramené un oisillon sauvé des “griffes” d’une pie qui s’apprêtait à le dévorer. Pensant bien faire, il a rapporté cet oisillon au Centre. Il était insauvable, comme 1/3 des animaux qui entrent au centre. Privée de son repas, qu’a certainement fait la pie ? Elle est retournée vers le nid pour en attraper un autre… Ainsi, en voulant sauver cet oisillon (peut-être volontairement éliminé par ses parents comme expliqué plus haut), ce promeneur en a condamné deux : celui qui n’a pas pu être sauvé, et celui qui aura sans doute été le nouveau repas de la pie.

Ainsi, avant de prélever un animal sauvage dans la nature, le bon réflexe à adopter serait plutôt de téléphoner au Centre de soins le plus proche afin de recueillir leur avis et leurs conseils sur les actions à mener.

Les centres de soins se trouvent souvent débordés par un nombre croissant d’animaux accidentés ou malades. Le temps consacré au sauvetage de certaines espèces dans des conditions telles que celles ci-dessus, empêchent les soigneurs de disposer d’un temps suffisant pour les soins à apporter aux autres animaux qui nécessitent un réel sauvetage.
Alors oui, notre petit cœur est attristé, mais les animaux sauvages ne sont pas nos chiens et nos chats. Les règles de la vie en pleine nature, les chaînes naturelles alimentaires, les écosystèmes font que l’intervention de l’homme n’est parfois pas bénéfique.

Tableau des entrées quotidiennes au Centre (Cliquez pour agrandir)

Anne Delgendre, photographe et médecin, a immédiatement vu le parallèle entre la situation des Centres de soins et celle de notre médecine humaine.
Les problématiques sont malheureusement les mêmes, notamment les finances.
Sans financement, pas de personnel suffisant, pas de prise en charge correcte, pas de médecine, qu’elle soit vétérinaire ou humaine.

Concernant le Centre de soins de Nantes, les subventions publiques ont été coupées, et les dons d’un grand donateur ont cessé, certainement dû au contexte économique actuel.
Il se retrouve dépourvu de financement et doit consacrer un temps -trop- important à la recherche de partenaires et de grands donateurs afin d’avoir l’espoir de pérenniser le Centre, bien qu’il existe depuis presque 40 ans, et de conserver ses soignants.

Salle de repos après soins des petits mammifères (souvent les hérissons)
Salle de repos d'après soins des rapaces
Tableau des soins quotidiens pour chaque animal en cours d'hospitalisation

Le Centre de soins faune sauvage de Nantes, outre de très nombreux hérissons (environ 700 par an) et de petits mammifères, accueille principalement des oiseaux.
Chouettes hulottes, faucons crécerelle, cigognes, fous de bassan… blessés souvent, malades parfois.

 

Cliquez pour agrandir les photos !

La plus grande volière du Centre.

Toutes les espèces d’oiseaux ne peuvent pas être mélangées.

Le Centre doit construire d’urgence de nouvelles volières afin d’assurer des soins de qualité à tous les pensionnaires.

ArAnimA et la LPO France s’engagent pour les Centres de Soins faune sauvage.

Les centres de soins accueillent chaque année des centaines, voire milliers d’animaux pour certains. Le manque de moyens financier met en péril cette activité pourtant nécessaire.
Nous avons lié un partenariat avec la LPO depuis presque deux ans et avons souhaité que les reversements soient attribués aux besoins effectifs des Centres de soins, à l’image du Centre de Nantes qui a un besoin immédiat de construire de nouvelles volières.
Recueillant de plus en plus d’oiseaux, d’espèces différentes, ce centre a besoin d’agrandir son parc de toute urgence.

Chers lecteurs, amateurs d’Art, donateurs, n’oubliez pas que lorsque vous achetez une œuvre d’Art à l’un de nos Artistes ArAnimA, vous participez à ce projet, vous contribuez à faire que ces oiseaux blessés soient soignés dans de dignes conditions, vous permettez à ces Centres de soins de survivre pour le bien de la Nature et de l’humanité.

Jusqu’au 26 Juin 2022, retrouvez nos artistes au Pouliguen (44), Espace REX, 4 rue de la Plage et peut-être tomberez vous amoureux d’une œuvre ! En l’achetant, vous agirez pour le bien commun : Venir en aide à un centre de soin qui a besoin de nous, de vous.

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Et Vive ArAnima !

Merryl, Secrétaire Générale ArAnimA

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